Mettez une panthère dans votre salon...

Publié le par Lily


Bien. Hier soir je me suis tapé une belle insomnie. En partie dûe à ma schrrzz de voisine qui écoute de la musique expérimentale avec des fréquences aigües qui traversent les murs et ont la particularité de taper sur la système nerveux à bras raccourcis. Le mien, en l'occurrence. Surtout à 3h00 du mat' (bah oui, sinon, je m'en foutrais, hein). Déjà que j'étais pas d'une humeur grandiose...

J'ai donc fini avec mon casque sur les oreilles au fond du lit après avoir lutté deux bonnes heures pour trouver le sommeil. Heureusement que j'ai 3 mètres de fil (au casque, et pas un pet - au casque, vous suivez rien, ho).

Bref, j'ai toujours été coulante sur le bruit des voisins dans la mesure où je suis musicienne et qu'il m'arrive donc, à l'occasion, d'être "bruyante". Puis, sans m'en rendre compte, petit à petit, j'ai fini par travailler au casque, avoir peur de chanter, ou de jouer du piano, même en plein milieu de l'après-midi. Hé oui, parce qu'un musicien qui travaille, ça dérange les autres. Ca nuit à leur tranquillité (sic).

Toujours faire moins de bruit, ne pas déranger, ne pas respirer non plus. Hé ho, hein bon ! Oui, je me suis rendue compte d'un truc essentiel je crois. Le mec qui joue de la scie sauteuse dans l'immeuble d'en face n'a pas tant de scrupules. Je ne crois pourtant pas que ma voix porte autant question décibels.

Oui, ces derniers temps, j'ai un peu trop fait gaffe aux autres et pas assez à moi-même. J'ai donc pris une petite pilule bleue hier soir (solution rare et d'urgence mais efficace) et me suis réveillée tard, mais en pétant la forme. Et surtout dans une énergie extrêmement positive.

Ouais, j'en ai marre de fermer ma gueule et de m'auto-censurer. Et tant pis. Tout d'abord, je me suis fendue d'un coup de fil à ma proprio pour demander des travaux d'insonorisation, parce que là, quand on s'entend tousser à travers la cloison, autant vivre en coloc hein ! J'ai enchaîné par un coup de fil à Noos, qui ne m'a toujours pas remboursé les mois d'abonnement prélevés abusivement après résiliation (ça c'est parce que j'étais en forme, mais commencent à me soûler eux aussi, depuis le temps que je les menace d'un procès, vont finir par y avoir droit). Et dans la foulée, je me suis fait une bonne demi-heure de piano, le vrai, sans sourdine et avec la pédale. Na !

Et qu'on vienne pas m'emmerder
.

Non, vraiment, je me laisse trop marcher sur les pieds. Dès qu'on montre les dents, je courbe l'échine. Trop. Ca commençait déjà à bouger un peu, doucement, mais là ça y est, c'est bon, c'est fini. Le temps de la réflexion tout ça, c'est très bien, mais un peu d'action, c'est parfait aussi.

Et qu'on vienne pas m'emmerder.
Je mords.

N'empêche que je tiens une sacrée forme.
Comme quoi, l'auto-censure, ça n'amène rien de bon.
La libération, oui !

J'ai commencé à regarder les petites annonces immobilières et des devis pour un éventuel déménagement. Si je la joue fine, économe et que je trouve une bonne âme pour se porter caution, je devrais pouvoir déménager fin 2009. Ca tombe bien, j'ai sacrément besoin de voir du neuf.

En attendant, j'ai attaqué les murs et le lessivage. Rangement et tout et tout. Autant vivre dans un cadre plus agréable en attendant d'en avoir un "plus mieux".

Je suis remontée à bloc et sur tous les fronts.
Et ça va faire du bruit, c'est moi qui vous le dit.
Au propre, comme au figuré.

Non, qu'on vienne pas m'emmerder.

En cas d'insomnie ce soir
(mais ça m'étonnerait vu mon moral et deux heures de lessivage de mur)

1 - Attaquer "Secrets" de Jane Forster (voir photo) - ça ne fera pas mal au crâne mais du bien au moral.
2 - Dégainer mes bouchons d'oreille de concert - j'aurais dû y penser plus tôt.
3 -
Dégainer le portable et aller dormir ailleurs - en cas d'urgence, briser la glace.

Bande-Son : Le Silence

Publié dans La Vie d'Artiste

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article