De la lumière sous la pluie...

Publié le par Lily


Ho. Je suis fatiguée. Mais presque sereine. Flottante, entre deux-eaux. Un peu de lumière dorée se reflétant sur du bitume mouillé de pluie et un peu de vent doux dans les cheveux, couleur orage, suffit à mettre mon coeur à la fête. Je crois n'avoir pas réalisé jusqu'à ce jour à quel point mon évolution intérieure de l'été a été fulgurante et joyeuse. Positive. Je me sens plus pleine. Mieux armée. Prête à affronter le monde avec moins de peurs. Et plus de paix.

C'est lent, c'est doux, presque imperceptible par moi-même parfois, mais c'est là. Et ça progresse doucement, avec détermination. Ca chemine vers un autre ailleurs. Un ailleurs moins noir, moins terrorisé. Plus accueillant et plus lumineux. Même l'amour qui me crame parfois les doigts me semble plus apaisé, sans perdre la force qui lui est propre quand il est là... Et lorsqu'il n'est pas là, la tendresse subsiste.

Oui. Je me sens tendre et solide à la fois.

Je croyais par cette évolution, perdre une partie de moi, la musicale, celle qui sourd quand j'ai besoin de cracher mes tripes, celle qui me souffle mes notes et mes mots. Qui m'est indispensable Et par peur de la perdre, j'ai eu peur d'avancer. Mais non, elle sera toujours là, mais tournée vers le présent. Et j'avance. Je balaye le noir. Je défriche. J'appréhende presque le monde, je ne l'appréhende presque plus.

Je recherche enfin un équilibre.
Musical, créatif, personnel, intérieur...
Je n'oscille plus. Ou presque plus.
Je savoure la route.

C'est une note de conquête. La conquête de ma vie, à moi. Une vie qui s'étale peu à peu, se répand, existe et s'exhibe, respire par elle-même... Comme ces milliers de petits grains de lumière sous la pluie.

Tendre comme la pluie et solide comme le béton.

Publié dans La Vie d'Artiste

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M
Pour ne point te mouiller, ou te faire écrabouiller ( c'est lourd le béton ) entre donc dans mon cabaret.
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